Quand je suis entrée à l’école d’architecture il y a cinq ans (déjà), on me disait souvent, Mais qu’est-ce que tu veux faire ? Quelle est ta posture ? Et je savais où je voulais aller.
    Après tout, je sortais d’un bac STD2A (Arts Appliqués). Des projets, j’en avais fait. Dans plusieurs domaines. Et ce que je voulais, c’était rêver et faire rêver.

    Cette mention recherche ne parle pas d’enchantements et de rêves inatteignables. Elle raconte comment je suis passée d’une sensation de certitudes sur tout, à un flou certain, dans lequel naissent quelques convictions personnelles et professionnelles fortes. Ce texte reprend ces éléments forts, qui émergent du croisement de plusieurs travaux, et cherche à questionner ceci :

En quoi la recherche est-elle venue assoir mon éthique personnelle et ma posture professionnelle ?

    Il m’apparaît en effet de plus en plus clair que faire de la recherche m’a permis de m’ouvrir à autrui, dans le sens où elle créée des passerelles épistémologiques, qui m’ont donné les moyens de confronter mes idées et ma posture à mes camarades VEU, ainsi qu’à de nombreux acteurs. Sans elle, je continuerai à n’employer qu’un vocabulaire lié à mon champ disciplinaire initial, l’architecture, qui n’est pas saisissable par l’ensemble des interlocuteurs.
    C’est également par la recherche que je peux m’ouvrir à d’autres cultures, et notamment grâce aux outils méthodologiques des sciences sociales, qui viennent enrichir ma palette d’actions, et mes horizons méthodologiques de projet spatial.